Je vais vous raconter le fonctionnement de la peau pour vous faire comprendre pourquoi la première séance ne tient pas longtemps et surtout en création (= une première fois). C’est certes un fait général, car certaines personnes arrivent à le tenir exceptionnellement longtemps mais la typologie de votre peau en est la cause si bien sûr la pression employée par votre praticien(ne) n’en est pas la cause comme j’explique dans la partie ci-dessus « microblading ».
Lorsque vous recevez pour la 1 ère fois une effraction cutanée, votre système immunitaire va s’employer pour vous faire éliminer votre pigment. Il le considère comme un corps étranger et c’est tant mieux pour vous, car il est efficace sur le reste de votre santé ! Seulement voilà, à nous cela n’arrange pas notre affaire. Il va donc se mettre en mode « défense » sur un cycle complet de renouvellement cellulaire (28 jours) et procéder à la mission pour laquelle il existe, au grignotage du pigment par le biais de ses macrophages dédiés à avaler notre pigment et à essayer de les digérer… Il y parviendra que partiellement, d’où le fait qu’il vous reste encore du pigment à la fin du cycle. C’est sans compter également le dégorgement du début de la cicatrisation (les 1ères 48h) via la lymphe qui se prépare à vous cicatriser… La compresse de nettoyage vous indiquera déjà la petite perte de pigment par sa couleur. En finalité, après 4 semaines de la prestation, il vous reste un certain pourcentage de pigment, insuffisant pour rester quelques mois. D’autant que le « grignotage » n’est pas harmonieux et des pointillés de manque peuvent se former lorsqu’on regarde de près. L’ensemble de loin donne un maquillage effacé, déjà vécu comme s’il datait de l’an dernier, ou simplement très clair et terne.
Alors la retouche après 1 mois (pas plus car sinon on ne peut plus distinguer les poils sur lesquels il faut repasser pour confirmer) est obligatoire si on souhaite garder le maquillage permanent pour quelques mois ou années. Les cellules de la peau comprenant le même procédé, va se laisser envahir et ne plus se mettre en mode défense sur le long terme. Elle va continuer à grignoter les pigments mais le volume de pigment étant là, il faudra plusieurs mois ou années pour l’effacement. Le pigment s’efface petit à petit et devient moins intense avec le temps, d’où l’éclaircissement qui se produit et qui nécessite une retouche au moment où VOUS le décidez pour maintenir l’intensité de la couleur et la constance de la ligne. Ne vous donnez pas de délai, car ce sera celui que vous déciderez pour « rafraîchir » votre maquillage du moment que l’on distingue encore les poils antérieurement tatoués afin de se baser dessus pour confirmer le tatouage.
Autrement vous ne repartez plus pour une retouche mais pour une 1 ère séance initiale suivi de sa retouche 1 mois après. Vous y perdrez en tarif et en temps sans compter repasser par le caractère éventuellement douloureux de l’acte selon votre sensibilité. A vous de choisir. La fidélité vous permettra de rester impeccable. Si vous avez un doute, je vous conseille sur l’utilité de faire ou pas une retouche. Car il faut éviter en contrepartie une saturation de pigment dans votre peau quelle que soit la zone.
La saturation de pigment dans la peau signifie avoir trop d’encre dans la peau sans que ce dernier vous fasse de jolis sourcils ou autres zones. C’est l’accumulation de pigment qui a fini par mal se répartir avec le temps et qui ne s’est pas beaucoup évacué. Cela peut créer comme une poche boursouflée (ou pas) exemple : pigment et couleur trè intenses à l’intérieur du sourcil et effacés autour de ce dernier, ne distinguant plus les contours de la ligne. Cela peut également provoquer une allergie sur le long terme.
Dans ce cas, une visite, au laser pour détatouer est très recommandée. Cela permet de dégorger le trop-plein et repartir quelques semaine plus tard sur un autre maquillage permanent sur une base plus propre.